NOTRE RUBRIQUE MENSUELLE DE PRÉSENTATION DU MODE ALIMENTAIRE PAUVRE EN FODMAPs.

Comment les aliments déclenchent-ils des problèmes digestifs ?

1/ Notre système digestif et les troubles alimentaires.

2/ Allergies et hypersensibilités alimentaires.

3/ Les intolérances alimentaires.

4/ La maladie cœliaque.

5/ Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).

Bonjour à toutes et tous,

Je vous présente le deuxième article de notre série de publications mensuelles concernant les fondamentaux du mode alimentaire pauvre en FODMAPs.  Il s’intitule « Comment les aliments déclenchent-ils des problèmes digestifs ? ». Ne manquez pas ce rendez-vous mensuel qui vous permettra de savoir si ce mode alimentaire pourra vous apporter du soulagement, mais également pourquoi et comment l’appliquer…

RUBRIQUE MENSUELLE DE PRESENTATION DU MODE ALIMENTAIRE PAUVRE EN FODMAPs.

COMMENT LES ALIMENTS DÉCLENCHENT-ILS DES PROBLÈMES DIGESTIFS ?

Avant de découvrir concrètement l’alimentation pauvre en FODMAPs, il est important de comprendre clairement quelques principes de bases du fonctionnement de notre système digestif. Ainsi que la différence entre les allergies, les hypersensibilités et les intolérances alimentaires, ainsi que la maladie cœliaque.

1/ NOTRE SYSTÈME DIGESTIF ET LES TROUBLES ALIMENTAIRES.

NOTRE SYSTÈME DIGESTIF.

Notre système digestif se nomme également système gastro-intestinal, ou plus simplement appareil digestif. Afin de simplifier la compréhension de cet ensemble de processus, il nous suffit d’imaginer un tube qui part de la bouche pour se terminer par l’anus. Ce tube mesure environs 8 mètres et est constitué de plusieurs segments que je vous présente ci-dessous. Il s’agit du tube digestif, de l’estomac, de l’intestin grêle, du gros intestin et du rectum.

Son rôle.

Son rôle essentiel est d’absorber la nourriture que nous ingérons, de la fragmenter pour en extraire l’énergie et les nutriments nécessaires pour faire fonctionner nos cellules. Puis enfin d’évacuer les déchets.

Mais également de protéger notre organisme de tous les éléments (bactéries, virus, ou tout simplement des produits ou substances) qui peuvent être nuisibles ou dangereuses pour notre santé.

Système intestinal

Son fonctionnement.

LE TUBE DIGESTIF.

Il commence par la bouche, qui comprend les premiers processus de dégradation de la nourriture, grâce à notre salive. Ensuite les aliments descendent en suivant l’œsophage vers l’estomac grâce à des contractions rythmées que l’on appelle les mouvements péristaltiques.

L’ESTOMAC.

Arrivé dans l’estomac, notre nourriture est aspergée d’acide chlorhydrique. Ce qui permet de poursuivre la dégradation des aliments. Lors de ce processus, nos aliments sont liquéfiés et stérilisés, c’est le début de leur digestion. Puis ils passent dans l’intestin grêle.

L’INTESTIN GRÊLE.

Le liquide résultant de nos aliments est appelé le chyme et s’écoule dans l’intestin grêle. Ce dernier est constitué de trois segments, le duodénum, l’iléon et le jéjunum. Qui sont constitués d’une muqueuse composée de nombreux plis qui s’appellent des villosités et permettent l’absorption des vitamines et des nutriments utiles à notre organisme. Pour les transporter vers le système sanguin afin de les distribuer dans l’ensemble de notre organisme.

L’intestin grêle à une longueur totale de 5 à 7 mètres et un diamètre de 3 cm. Il ne contient pratiquement pas de bactéries et est prolongé par le gros intestin.

Système intestinal

Observons rapidement ses trois parties :

La première est le duodénum qui mesure 0,25 mètres de long. Son rôle principal est de poursuivre la digestion de la chyme (des aliments) grâce aux enzymes digestives qui proviennent du pancréas et des acides biliaires du foie. Ce qui va la transformer en chyle (liquide clair contenant des fibres alimentaires, des glucides complexes, des molécules simples et des nutriments).

La deuxième partie est le jéjunum qui mesure 2,5 mètres de long. Son rôle est d’absorber les nutriments (les glucides, les lipides, les protéines, les électrolytes et les vitamines). Mais également de l’eau.

Enfin vient l’iléon qui mesure 3,5 mètres de long. Son rôle est l’absorption de la vitamine B12 et des sels biliaires, mais également la défense de nos muqueuses intestinales des agressions chimiques et mécaniques, grâce à la sécrétion de mucus.

Notre intestin grêle est également protégé par la valve iléo-caecale qui laisse passer le chyle vers le gros intestin, mais empêche les bactéries de remonter vers l’intestin grêle.

L’’iléon est le siège principal de plusieurs pathologies :

Maladies Inflammatoires chroniques de l’Intestin (MII). Il s’agit d’inflammations de la paroi intestinale, tels que la maladie de Crohn. Les symptômes sont des douleurs abdominales intenses et des diarrhées.

Syndrome de l’Intestin Irritable (SII). Il s’agit d’une hypersensibilité de la paroi de l’intestin et d’une irrégularité des contractions musculaires. Les symptômes sont des diarrhées, des constipations, ou encore des douleurs abdominales.

Occlusion intestinale. Il s’agit d’un arrêt du transit, provoquant des douleurs intenses et des vomissements. Elle est avoir une origine mécanique (replis de l’intestin ou présence d’un obstacle), mais également chimique (infection du tissu intestinal à la suite d’une péritonite ou autres…).

Système intestinal

LE GROS INTESTIN.

Le chyle qui atteint le gros intestin (d’une longueur de 2 mètres) est constitué de parties non digérées qui sont des déchets. Ces dernières vont se solidifier au cours de leur migration vers le rectum, à la suite de l’absorption par l’organisme de l’eau et des sels qu’ils contiennent.

Toutefois le gros intestin contient une énorme quantité de bactéries qu’on appelle couramment la flore intestinale. Ils décomposent et consomment partiellement les glucides non absorbés contenus dans les matières non digérées. Cette action produit des gaz gênants, mais également des acides gras à chaîne courte qui permettent de protéger les parois du gros intestin.

LE RECTUM.

Il est situé à l’extrémité finale du gros intestin. Son rôle est de compacter les déchets sous forme de selles pour les évacuer ensuite par le canal anal et l’anus.

Le système nerveux entérique.

Tous ces processus sont contrôlés par le système nerveux entérique, également appelé couramment le deuxième cerveau. Il fonctionne de façon totalement indépendante des autres centres nerveux. Et ses interactions avec le cerveau sont très différentes d’une personne à une autre, car elles dépendent de nombreux facteurs, tels que notre état émotionnel, notre environnement, nos expériences, nos sensibilités aux événements et aux stimuli extérieurs, etc…

Chez de nombreuses personnes, il a été constaté que des dérèglements du fonctionnement digestif, pouvais générer par l’action du système nerveux entérique des situations de manques, de dépendances, mais également des dépressions et des pathologies psychiatriques pouvant mener à des actes irrémédiables tels que des suicides.

LES TROUBLES ALIMENTAIRES.

Heureusement la majorité des personnes mangent une grande variété d’aliments sans risquer aucuns problèmes gastriques. Cependant pour d’autres les aliments ou les composés alimentaires spécifiques de ces aliments peuvent provoquer des réactions qui peuvent aller d’une légère rougeur cutanée à une réaction allergique sévère.

Ces réactions peuvent être la résultante d’une allergie ou d’une intolérance alimentaire. Beaucoup pensent être allergique à certains aliments, mais en réalité, les vrais allergiques ne représentent pas plus de 2% de la population nationale Française. Cependant les intolérants eux, représentent 20% de notre population !

Il est malheureusement très fréquent de confondre « allergie » et « intolérance », car les causes et les conséquences de ces mots ne sont pas les mêmes.

Une allergie est une réaction immunologique à une protéine présente dans un aliment (peu fréquente). Cette protéine provoque une intervention du système immunitaire à la suite de l’ingestion d’un aliment spécifique et ce, même en petite quantité.

Une intolérance est une réaction non immunologique lors de la consommation d’un aliment (très fréquent). Et contrairement à une allergie, elles ne font pas intervenir le système immunitaire et ne présentent pas de risques pour l’organisme.

2/ ALLERGIES ET HYPERSENSIBILITÉS ALIMENTAIRES.

Allergies

Ce sont des réactions du système immunitaire face à une substance spécifique présente dans un aliment, que l’on appel souvent un allergène. Il s’agit très souvent d’une protéine non digérée.

Les symptômes.

Les symptômes courants sont de l’urticaire, de l’asthme, le nez qui coule et les lèvres et la gorge qui enflent.

Les origines.

Les aliments en cause sont : les crustacés, les œufs, le poisson, le lait, les noix et autres fruits à coque, les arachides, les graines de sésame, le soja, le blé, le seigle, l’avoine et l’orge.

Les réactions de l’organisme.

L’organisme réagit contre l’allergène soit en produisant un anticorps destiné à le combattre, soit en ayant recours à d’autres réponses immunitaires. Les symptômes varient en fonction de la réaction immunologique qui se produit dans l’organisme.

Les allergies alimentaires.

Lors d’allergies alimentaires l’organisme réagit en provoquant une réaction en chaîne dans le système immunitaire, qui implique les anticorps de type IgE.

Les symptômes ressentis.

Les effets immédiats ou tardifs sont habituellement localisés. Il peut s’agir d’éternuement, de gonflement des lèvres, de démangeaisons, …).

Chez un petit nombre d’individus, la réaction peut être mortelle ; c’est ce qu’on appelle l’anaphylaxie. Les allergies alimentaires ont une composante souvent héréditaire et sont habituellement identifiées tôt dans la vie.

Le diagnostic.

Il est possible de diagnostiquer les allergies alimentaires en réalisant un simple test sanguin qui permettra de repérer les anticorps sanguins associés. Ou alors en réalisant des tests cutanés.

Les hypersensibilités alimentaires.

Lors d’hypersensibilités alimentaires les réponses immunitaires de l’organisme ne produisent pas d’anticorps de type IgE. De plus il est fréquent que ces pathologies n’affectent que les systèmes gastro-intestinaux.

Le diagnostic.

Il n’est pas facile de les diagnostiquer, car le système immunitaire ne produit pas d’anticorps que l’on pourra détecter lors d’une prise de sang.  On a alors recours à des tests cutanés pour vérifier si une protéine alimentaire est à l’origine d’une réaction immunitaire de l’organisme. Pour ce faire, on injecte la protéine suspectée sous la peau pour observer si une réaction survient.

Cependant, ces tests ne permettent pas d’identifier précisément ce qui déclenche nos symptômes gastro-intestinaux, car la réaction de notre organisme sous la peau est différente que celle de notre système digestif

La méthode.

La méthode utilisée pour déterminer précisément l’aliment à l’origine de nos hypersensibilités alimentaire est de suivre un régime d’élimination de certains aliments. Puis de constater si une réponse immunitaire est présente ou non. Ce système de détermination des aliments en causes, peux prendre énormément de temps pour enfin trouver les aliments responsable…

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Le programme pauvre en FODMAPs.

Le programme pauvre en FODMAPs ne s’adresse pas aux personnes qui souffrent d’une allergie ou d’une hypersensibilité alimentaire. Si vous pensez être concerné par l’une ou par l’autre, prenez contact avec votre médecin traitant ou avec un allergologue.

3/ LES INTOLÉRANCES ALIMENTAIRES.

Intolérances Alimentaire

Les intolérances alimentaires ou le Syndrome de l’Intestin Irritable (SII) se produisent lorsque notre organisme n’est pas capable de digérer convenablement un aliment ou certains composants de cet aliment. Il s’agit donc d’un problème de notre métabolisme pour traiter ces éléments, mais pas du système immunitaire qui réagit pour donner suite à leur présence.

Les symptômes ressentis.

Les symptômes ressentis sont relativement identiques à ceux de l’allergie (nausée, diarrhée et crampes d’estomac). Mais cependant, lors des allergies, une petite quantité d’allergène suffit à déclencher les réactions. Alors que pour les intolérances, il est souvent possible d’en consommer des petites quantités sans déclencher aucune réaction.

Les réactions les plus courantes des intolérances alimentaires sont des inconforts intestinaux. On peut également constater ponctuellement des maux de tête, de la fatigue ou autres. De plus ces inconforts sont souvent dû simplement à des distensions intestinales (ballonnements). Qui résultent de l’accumulation de gaz à la suite de la fermentation de certains aliments dans les intestins.

Le diagnostic.

Dans le cas d’une intolérance, il n’y a pas de marqueur spécifique à détecter. On a donc recours à un régime d’élimination comme pour les hypersensibilités alimentaires. Elimination des aliments posant couramment des problèmes, puis réintroduction d’un aliment et observation des réaction. Puis d’un autres…

Principale différence entre une allergie et une intolérance.

Une allergie ou une hypersensibilité alimentaire met en jeu le système immunitaire alors qu’une intolérance ne met pas en jeu le système immunitaire.

Les principaux facteurs déclencheurs de troubles gastro-intestinaux mais aussi d’autres symptômes, comme les maux de tête ou la fatigue sont très souvent simplement la résultante d’une intolérance alimentaire.

 

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Le programme pauvre en FODMAPs.

Le programme pauvre en FODMAPs a pour objet de venir en aide aux personnes souffrant d’une intolérance alimentaire. Les troubles les plus fréquents sont :

UNE DISTENTION DES INTESTINS.

Cette distension favorise l’apparition de troubles gastro-intestinaux, résultants de la consommation de sucres bien particuliers compris dans les FODMAPs.

UNE RÉACTION SPÉCIFIQUE.

Cette réaction survient après l’ingestion de certains aliments ayant des teneurs élevées de certaines substances ou de composés chimiques naturellement présents ou ajoutés au cours du processus de transformation. Il s’agit souvent de la caféine, des salicylates, des amines, du glutamate, des colorants et des conservateurs.

 

4/ LA MALADIE CŒLIAQUE.

Maladie cœliaque

Définition.

La maladie cœliaque est une maladie auto immune qui ressemble à un cas d’hypersensibilité alimentaire extrême, résultant d’une réponse immunitaire au gluten qui peut considérablement endommager l’organisme. Cette maladie est auto-immune, ce qui veut dire que l’organisme est agressé par son propre système immunitaire.

Lorsqu’une personne touchée par cette maladie consomme des aliments contenant du gluten, la paroi de ses intestins est altérée par les globules blancs, principaux effecteurs du système immunitaire et non par des anticorps, comme dans le cas d’une allergie alimentaire.

UNE MALADIE CŒLIAQUE N’EST PAS UNE ALLERGIE, NI UNE INTOLÉRANCE !

La maladie cœliaque est une entéropathie chronique auto-immune affectant l’intestin grêle, qui est induite par l’exposition au gluten alimentaire chez les individus génétiquement prédisposés.

Le rôle du gluten

Chez les personnes qui en souffrent, la consommation de gluten, même en infime quantité, cause une inflammation : celle-ci endommage les villosités intestinales (structures ressemblant à des petits doigts) qui recouvrent la paroi intestinale. L’intestin ainsi abîmé devient incapable d’absorber adéquatement les nutriments.

Où se trouve le gluten ?

Le gluten est la principale protéine présente dans le blé, le seigle, l’orge et l’avoine.

Les symptômes.

Certaines personnes n’ont aucun symptôme, alors que d’autres se plaignent de nausées ou de ballonnements. Certains ressentent des troubles fonctionnels intestinaux (constipation ou diarrhée en alternance). Ou encore une fatigue plus ou moins importante, ainsi que des démangeaisons cutanées. Ils peuvent également ressentir des troubles gastriques ou neurologiques.

La maladie cœliaque peut favoriser une carence en zinc et vitamine D et entraîner une malnutrition avec amaigrissement et perte de la masse musculaire (même si aujourd’hui ces deux symptômes sont moins fréquents que par le passé).

Le diagnostic.

Le diagnostic repose sur une prise de sang qui permet de quantifier certains types d’anticorps présents uniquement chez les personnes frappées par cette maladie. Si les analyses de sang s’avèrent positives, une gastroscopie ou fibroscopie gastrique (examen du système digestif haut) est prescrite. Des fragments de tissu sont prélevés sur le duodénum (segment initial de l’intestin grêle) puis analysés afin de déterminer si la muqueuse intestinale est endommagée, ce qui est typique de la maladie cœliaque.

Avant la prise de sang et la fibroscopie, le sujet doit impérativement consommer des aliments contenant du gluten (par exemple, quatre tranches de pain par jour) pendant six semaines.

Sans gluten

Le traitement.

La seule manière de soigner la maladie cœliaque est d’opter définitivement pour une alimentation sans gluten. C’est-à-dire de ne plus consommer de blé, de seigle, d’orge, d’avoine, ni aucun autre produit dérivé. Grâce à ces changements radicaux, les troubles fonctionnels gastro-intestinaux, la fatigue et les autres symptômes disparaissent au fil du temps. Ce qui permet aux intestins de guérir peu à peu.

Si la maladie cœliaque n’est pas diagnostiquée et traitée, des complications sont à craindre. Il s’agit de fragilité osseuse, stérilité, fausse couche, maladie du foie ou lymphome (cancer des ganglions lymphatiques). C’est pourquoi il est indispensable d’identifier les causes des troubles gastro-intestinaux.

Une personne sur vingt qui souffre du Syndrome de l’Intestin Irritable (SII) est également touchée par la maladie cœliaque !

Le seul traitement est en effet une alimentation stricte excluant le gluten pour la vie entière. En évitant ledit gluten. Leurs intestins peuvent guérir, et le risque de développer des complications graves, dues à cette maladie est diminué.

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Le programme pauvre en FODMAPs.

Les personnes qui souffrent de maladie cœliaque présentent parfois des symptômes semblables à ceux du SII. Et peuvent eux aussi bénéficier d’un régime alimentaire sans gluten et pauvre en FODMAPs. En effet, environ une personne céliaque sur trois souffre aussi du SII. D’ailleurs, on observe une intolérance au lactose transitoire dans les mois suivant le diagnostic de maladie cœliaque chez certains patients. Celle-ci peut même persister à long terme.

Le SII est parfois confondu avec les Maladies Inflammatoires de l’Intestin (MII). Mais contrairement à ces dernières. Le SII ne comporte pas de dommages structurels à l’intestin.

Les autres intolérants au gluten.

Certaines personnes, qui ne souffrent pas de la maladie céliaque semblent néanmoins mal réagir lorsqu’elles consomment des aliments contenant du blé. Et éprouvent des symptômes variés tels que des douleurs abdominales. Des ballonnements, de la fatigue et des maux de tête. On dit que ces personnes sont sensibles au gluten et on parle de « sensibilité au gluten non-céliaque ».

Des données récentes suggèrent qu’elles peuvent avoir des réactions à des composantes du blé autres que le gluten. Il pourrait s’agir du glucide fermentescible « fructane », qui est un des FODMAPs. Utiliser le terme « sensibilité » ou « intolérance » au fructane du blé serait plus approprié au vu de leur état.

5/ LES MALADIES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES DE L’INTESTIN (MICI).

Symptômes Crohn

Définition.

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin comprennent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Ils se caractérisent par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, liée à une hyperactivité du système immunitaire digestif.

Ces maladies évoluent par poussées inflammatoires de durée et de fréquence extrêmement variables selon les patients. Ces poussées alternent avec des phases de rémission.

LES CRISES.

Chez environ 20% des patients, les crises sont sévères et leur intensité peut imposer une hospitalisation. Et nécessiter l’arrêt de l’alimentation, ainsi qu’un traitement par perfusion pendant quelques jours. En outre, l’évolution de la maladie peut entraîner le rétrécissement du segment intestinal atteint. Mais également une occlusion ou encore un abcès. Celui-ci peut conduire à la formation d’une fistule, c’est-à-dire à l’ouverture d’une voie de communication anormale partant de l’intestin vers un autre organe. Ces complications nécessitent une intervention chirurgicale.

 

LES RISQUES DE CANCER.

Les MICI sont associées à un risque accru de cancer colorectal, lorsque des lésions sont présentes au niveau du côlon. Une étude danoise a montré que, par rapport à la population générale, ce risque est multiplié par 2 à 2,5 après 10 ans d’évolution de la maladie.

LA MALADIE DE CROHN.

Dans la maladie de Crohn, cette inflammation peut être localisée à tous les niveaux du système digestif, de la bouche à l’anus. Cependant, c’est au niveau de l’intestin qu’on la retrouve le plus souvent.

LA RECTOLITE HÉMORRAGIQUE.

Dans la rectocolite hémorragique, l’inflammation est localisée au niveau du rectum et du côlon.

Les prédispositions à ces pathologies.

Plusieurs facteurs de risque de MICI sont suspectés, notamment des facteurs génétiques et environnementaux.

L’analyse du génome de patients atteints de MICI a permis l’identification de plus de 150 gènes de prédisposition à ces maladies. En dehors de rares cas, leur impact sur la survenue d’une MICI est modéré. Néanmoins, une ou deux mutations sur le gène NOD2/CARD15 multiplieraient par quarante le risque de développer la maladie de Crohn.

Le fait que la prévalence de ces maladies augmente très rapidement dans les pays en voie d’industrialisation laisse suspecter un rôle de l’environnement. On peut également présumer qu’il peut s’agir de la pollution. Des études suggèrent une implication de microparticules ou encore de métaux lourds comme l’aluminium.

L’alimentation pourrait également être en cause. Toutefois, aucun aliment, groupe d’aliments ou façon de cuisiner n’a pour le moment été associé aux MICI.

Le tabagisme est en revanche un facteur de risque avéré de la maladie de Crohn. Mais paradoxalement, il protège de la rectocolite hémorragique.

Les symptômes.

Lors des poussées inflammatoires, les MICI se caractérisent le plus souvent par des douleurs abdominales, des diarrhées fréquentes, parfois sanglantes, ou encore une atteinte de la région anale (fissure, abcès). Ces symptômes font peser sur la maladie un certain tabou. Ils s’accompagnent souvent de fatigue, d’anorexie et de fièvre, voire de manifestations extra-intestinales (articulaires, cutanées, oculaires, hépatiques).

Le diagnostic.

Elles sont le plus souvent diagnostiquées chez des sujets jeunes, âgés de 20 à 30 ans. Toutefois, elles peuvent survenir à tout âge et 15% des cas concernent des enfants. Si leur fréquence varie considérablement d’un pays à l’autre, les taux les plus importants sont retrouvés dans les pays industrialisés. Notamment en Europe du Nord-Ouest et aux Etats-Unis. En France, la prévalence est stable ces dernières années. On diagnostique environ cinq nouveaux cas de maladie de Crohn et autant de rectocolites hémorragiques chaque année pour cent mille habitants. La prévalence augmente en revanche de façon exponentielle dans les pays en cours d’industrialisation. Il s’agit des pays du Maghreb, d’Asie, d’Afrique du Sud…).

LA MÉTHODE.

Le diagnostic des MICI repose sur plusieurs critères cliniques, biologiques et d’imagerie médicale. Un bilan biologique est réalisé qui permet de détecter un syndrome inflammatoire. La présence de marqueurs spécifiques des MICI, notamment deux types d’anticorps spécifiques, ou encore d’éventuelles carences nutritionnelles. Un marqueur d’inflammation est souvent dosé directement dans les selles.

Cet examen est utile au dépistage de la maladie. De plus, il sert aussi à l’évaluation de l’efficacité du traitement mis en place.

Une endoscopie digestive permet de rechercher la présence et la localisation de lésions du tube digestif. Elle permet également de réaliser des prélèvements. Cet examen consiste à introduire une sonde équipée d’une caméra dans le système digestif du patient. Si nécessaire, une entéro-IRM peut venir compléter l’examen pour étudier plus finement l’intestin grêle.

Bientôt, l’utilisation de vidéocapsule, une gélule à avaler munie d’une mini-caméra, permettra également d’observer l’intestin grêle. Elle permettra de révéler des microlésions invisibles avec les autres techniques d’imagerie. Ces vidéo-capsules sont en cours de développement pour le côlon.

Le traitement.

Il n’existe pas de traitement curatif de ces maladies. Cependant les médicaments actuels permettent la plupart du temps un contrôle durable de la maladie. Ils permettent également une qualité de vie satisfaisante (hors poussées inflammatoire). Plusieurs voies de recherche sont en cours de développement pour améliorer encore les traitements existants.

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Le programme pauvre en FODMAPs.

Le programme pauvre en FODMAPs s’applique aux personnes souffrant de la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse. Car la réduction de la consommation de certains FODMAPs, permet de réduire leurs symptômes. Ce qui aura un effet très positif sur l’évolution de leurs pathologies.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

Plus jamais mal au ventre avec le régime FODMAPS

Le programme FODMAPs

Le programme FODMAPs

La solution FODMAP pour en finir avec les maux de ventre.

Bonne dégustation et à très bientôt pour découvrir et essayer une nouvelle recette ensemble.

Thierry KLETHI - Blog La santé en mangeant

A très bientôt,

Thierry Klethi

La santé en mangeant

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