Découvrez le mode alimentaire pauvre en FODMAP.

Bonjour à toutes et tous,

 

Dans cet article, je vous présente le mode alimentaire pauvre en FODMAP qui pourra vous aider à découvrir les aliments que vous pouvez manger à volonté, avec précautions et que vous ne pouvez pas manger pour le moment sans risquer de déclencher des réactions de vos intestins dans le cadre de votre Maladie de Crohn ou de votre Maladie Inflammatoire Chronique des Intestins.

Présentation de l'article.

1/ Comment limiter les réactions de vos intestins ?

Dans ce chapitre, je vous propose de porter votre attention sur les différentes solutions que vous envisagez d’appliquer afin de limiter les réactions de vos intestins pour mieux vivre avec votre maladie chronique des intestins, avec votre maladie de Crohn. Puis, je vous donne quelques conseils généraux qui pourrons vous aider.

 

2/ Le mode alimentaire pauvre en FODMAP, c’est quoi ?

Dans ce chapitre, je vous présente comment a été découverts et développé le concept du mode alimentaire pauvre en FODMAP. Je vous en donne également une définition globale de cet acronyme.

3/ Que font les FODMAP dans vos intestins ?

Dans ce chapitre, je vous explique ce qu’il advient des FODMAP dans vos intestins et les conséquences pour votre santé.

4/ Etude des effets de l’application  du mode alimentaire pauvre en FODMAP.

Dans ce chapitre, je vous présente des études qui ont étés menées pour tester et vérifier l’efficacité de l’application du mode alimentaire pauvre en FODMAP et de son protocole.

5/ Que manger dans le cadre du mode alimentaire pauvre en FODMAP ?

Dans ce chapitre, je vous présente les principales familles d’aliments qu’il convient de privilégier dans le cadre de l’application de ce mode alimentaire.

6/ Peut-on appliquer ce mode alimentaire seul ?

Dans ce dernier chapitre, je vous donne des conseils pour vous permettre de choisir de réformer votre alimentation pour appliquer ce mode alimentaire seul ou en étant accompagné..

A présent que je vous ai présenté les différents chapitres de cet article, nous allons pouvoir commencer à découvrir le premier chapitre de ce régime alimentaire.

1/ Comment limiter les réactions de de vos intestins ?

Quelle solution appliquer pour aller mieux ?

Dans les lignes qui suivent, je vais exposer les deux principales solutions qui vous sont proposées pour gérer votre maladie de Crohn, votre Maladie Inflammatoire Chronique des Intestins, ou même votre Syndrome de l’Intestin Irritable.

En effet, il vous appartient de prendre connaissance des options possibles, puis décider comment vous souhaitez gérer votre santé et votre organisme.

Choisir la médication.

La solution habituelle est de traiter vos maux avec la médecine en consommant de nombreux médicaments pour dissimuler les réactions de vos intestins ou les empêcher. Cela vous permet de ne pas remettre en cause votre comportement et vous offre un confort appréciable en cas de crises.

Vous prenez régulièrement et consciencieusement les médicaments proposés afin de contenir les inflammations et espérer éviter les déclenchements de crampes ou de ballonnements lors de la consommation de certains aliments. Grâce à cela, vous n’avez pas à vous soucier des causes des réactions de vos intestins et vous pouvez librement continuer consommer tous les aliments que vous souhaitez en agissant comme vous l’avez toujours fait. 

Cette solution simple correspond pleinement aux principes de la médecine moderne et ne vous demande pas d’engagement personnel.

Elle vous permet de museler votre organisme et votre système immunitaire, de faire face aux crises pour limiter la vitesse de progression de votre maladie. Au pire, on vous proposera la chirurgie pour procéder à l’ablation de morceaux de vos intestins.  

Choisir de modifier son alimentation.

Une autre option est de souhaiter découvrir les causes de ces réactions de votre organisme et de vos intestins. De vouloir comprendre pourquoi ces phénomènes se produisent et de chercher à éviter les causes plutôt qu’uniquement les conséquences.

Dans ce cas, on constate rapidement le rôle de notre alimentation dans le déclenchement de nos symptômes. Ces faits peuvent être facilement illustrés par de nombreux constats des personnes souffrants de ces pathologies qui constatent le rapport de causalité entre ces deux phénomènes. Certains aliments, déclenchent certains symptômes de votre maladie de Crohn.

À la suite de ce constat, de nombreuses personnes souffrant de ces maux, souhaitent modifier leur alimentation afin de limiter les effets déclencheurs de leurs crises et pouvoir à terme limiter, voir supprimer leur médication.

Cela vous permet de vous réapproprier en partie votre santé et de reprendre un peu le contrôle des événements concernant vos problèmes digestifs. D’avoir un impact sur les événements et ne plus seulement les subir sans pouvoir agir.

Une pathologie chronique.

Il convient également de comprendre et de reconnaître, que notre maladie est une pathologie chronique, dont nous ne pouvons pas guérir. De ce fait, quel que soit notre choix il n’y aura pas de solutions miracle.

Si nous optons pour les médicaments qui nous sont proposés, ils limiteront temporairement l’action de certains de nos symptômes, dans la limite d’une certaine quantité de déclencheurs. Mais si nous consommons trop d’aliments irritant, la crise va tout de même de se déclencher sans que nous ne l’ayons envisagé. De plus, notre pathologie étant incurable, nous devrons prendre ces médicaments durant toute notre vie, car lors d’un oublis nos symptômes qui était médicalement maîtrisés se feront presque immédiatement ressentir, pour nous rappeler leur présence et notre état.

Il en est de même en changeant d’alimentation, tant que nous ne consommons que des produits que nous tolérons et que nous évitons ceux qui aggravent la situation et peuvent déclencher nos symptômes, nous irons mieux. Mais si nous consommons à nouveaux régulièrement des aliments qui ne nous conviennent pas, nous allons au bout d’un certains temps de nouveau déclencher fréquemment des réactions de nos intestins.

Quel que soit notre choix, il nous appartiens de nous y tenir pour calmer nos intestins et de limiter ou stopper la progression de notre maladie inflammatoire, de notre maladie de Crohn.

Quels effets à long terme celons notre choix ?

La consommation à très long terme et à vie de médicaments de plus en plus forts aura obligatoirement des  effets secondaires qui peuvent êtres engendrés par les molécules des produits pharmaceutiques que nous ingérons tous les jours, toute l’année, toute notre vie…

Demander à votre médecin, ou à votre pharmacien, les conséquences prévisibles à long termes à la suite de l’ingestion de ces médicaments indispensables…

Sans parler des réactions et des effets de ces médicaments de plus en plus forts sur notre organisme…

Un autre aspect est le coût de ces traitement, qui sont fréquemment très onéreux. Je sais qu’en France, nous avons la chance de disposer d’un régime maladie qui prend en charge l’intégralité du coût de ces médicaments quand vous êtes déclaré en Affection de Longue Durée comme moi. Mais juste pour vous faire une idée, demander à votre pharmacien le coût de ces fameuses pilules… vous serez surpris…

La consommation à long terme uniquement d’aliments qui ne déclenchent pas de réactions de nos intestins, comme par exemple en respectant scrupuleusement  le mode alimentaire pauvre en FODMAP, risque quand à lui de provoquer au bout de quelques mois ou années de nombreuses carences en nutriments et vitamines indispensable pour notre santé. Il sera donc nécessaire dans ce cas de se supplémenter avec des compléments alimentaires pour combler ces manques.

C’est notamment pour cette raison, qu’il convient d’appliquer le protocole pauvre en FODMAP, qui nous permets de découvrir précisément et individuellement les aliments que nous pouvons manger sans risque, ceux dont nous devons nous méfier et ceux que nous ne pouvons pas manger pour le moment sans risque de déclencher des réactions de nos intestins. Cela permet d’élargir au maximum notre palette alimentaire et donc de limiter les risques de carence alimentaire. 

 

Que choisir ?

Mon choix individuel et personnel à été de choisir d’intervenir à l’origine de mes symptômes et de changer radicalement mes habitudes de vie et d’alimentation.

En effet, dans ma vie j’ai toujours eut un tempérament à prendre les problèmes à bras le corps, à prendre des décisions radicales quand elles s’imposent, a dire oui ou non et d’éviter de dire peut-être.

De ce fait, la proposition qui consiste à couvrir le feu de mes entrailles avec des médicaments, d’espérer et au pire de procéder à l’ablation de mes intestins, ne me correspondait pas vraiment.

C’est pour cela que j’ai décidé de prendre mes responsabilité face à ma santé et de réformer mes habitudes de vie, ainsi que mon alimentation.

Mais, n’étant pas non plus un forcené, je n’ai pas rejeté la science et la médecine. J’ai continué à mes prendre mes médicaments et à réaliser régulièrement des bilans à l’hôpital pour suivre l’évolution de ma maladie de Crohn.

Mes résultats étant positif et mon inflammation en baisse constante, j’ai réduit petit à petit mes traitements médicamenteux, tout en continuant mon suivis médical.

A ce jour j’ai la chance,depuis de nombreuses années, de ne plus prendre de médicaments, de ne plus ressentir de gênes ou de douleurs intestinale et d’avoir un taux d’inflammation (CRP) très bas.

A présent, c’est-à-vous de faire votre choix !

Je précise juste, que je ne souhaite pas vous influencer avec mon choix, car vous devez faire le votre en fonction de votre personnalité, de vos croyances et de vos convictions personnelles.

Cette décision est la votre, que vous devez faire personnellement et individuellement en toute conscience.

Si vous êtes indécis, pourquoi ne pas allier les deux, en commençant peut-être à modifier doucement vos habitudes alimentaires, tout en poursuivant votre traitement médical afin d’être sûr de ne pas déclencher de symptômes.

Tout est possible, la décision vous appartient.

Quelques règles simples pour améliorer notre situation.

Sans parler de votre choix ou d’appliquer le mode alimentaire pauvre en FODMAP, sachez que le respect de quelques petites règles simples en termes d’alimentation, pourra déjà vous apporter beaucoup de résultats, pour soulager certains de vos symptômes.

Nous allons recenser ensemble dans les lignes qui suivent quelques-unes de ces règles.

Ne mangez pas trop vite de trop grande quantité d'aliments.

Il convient d’éviter de manger et d’avaler rapidement sans mâcher de grandes quantités d’aliments, car cela risque fortement de vous exposer à de nombreux symptômes de votre maladie de Crohn.

Si vous mangez doucement, dans le calme une quantité raisonnable d’aliments, il est probable que vous allez consommer moins de produits contenant des FODMAP et d’autres aliments déclencheurs de vos crises. De plus, vous allez limiter les risques d’aérophagie, vous assurer une meilleure digestion et de ce fait limiter fortement les risques de fermentations néfastes pour vous et vos intestins.

Ne mangez pas trop de graisses et ne buvez pas trop de caféine ou d’alcool.

Après avoir consommé beaucoup de graisse, il est très probable si vous souffrez d’inflammation ou de sensibilité intestinale, que vous allez être ballonné et avoir des douleurs au ventre.

Que faire pour l’éviter ?

Il convient simplement d’éviter de consommer en quantité des aliments trop riches en graisses, afin de minimiser le risque de déclencher ces symptômes.

Il convient également de limiter la consommation de boissons stimulantes telles que le café, le thé et l’alcool.

Ne soyez pas stressé ou énervé lors de vos repas.

Que ce soit au déjeuner ou au dîner, évitez absolument les sujets qui fâchent ou qui stressent lors de vos repas.

Concentrez-vous sur votre activée présente et dégustez délicatement et doucement vos mets en appréciant l’instant présent et en vous régalent lors de chaque bouchée de la saveur de vos aliments.

Ne mangez pas à des horaires et des fréquences variables.

Essayez de manger à des horaires et à une fréquence régulière. Cela permettra à votre estomac de ne pas être pris au dépourvus lors de votre repas et de disposer de suffisamment de sucs gastriques pour digérer convenablement vos aliments.

De plus, si vous faites l’impasse sur un repas, puis vous avalez goulûment et rapidement dans l’angoisse de manquer de nourriture, votre prise alimentaire risque de mal se passer.

Privilégiez des prises alimentaires régulières dans des quantités raisonnables.

2/ Le mode alimentaire pauvre en FODMAP, c’est quoi ?

Une première approche instinctive.

Bien souvent les personnes qui comme nous souffrent d’une Maladie Inflammatoire Chronique des Intestins ou d’un Syndrome de l’Intestin Irritable, connaissent certains aliments qui posent problèmes et déclenchent nos symptômes.

Pourquoi ?

Tous simplement car ces aliments déclenchent nos symptômes, alors au bout de deux ou trois reprises, on se doute de l’origine et bien souvent on commence à ajuster nos choix sans même trop y penser. Instinctivement.

Eh bien, cette manière de procéder correspond à la base du mode alimentaire pauvre en FODMAP. Par la suite, il a été amélioré et optimisé pour être plus efficace. Mais l’idée de base est bien là, il s’agit de sélectionner les aliments qui nous posent personnellement des problèmes, pour définir notre mode alimentaire personnel idéal.

Nous avons donc tous déjà d’une certaine manière commencé à expérimenter le mode alimentaire pauvre en FODMAP et pus découvrir les avantages de cette approche pour éviter nos problèmes liés à la maladie de Crohn ou à un intestin sensible ou enflammé.

J’ai la joie de pouvoir vous annoncer que vous avez instinctivement pris la bonne direction.

De plus, il a été démontré scientifiquement par plusieurs études que le mode alimentaire pauvre en FODMAP est efficace pour réduire et éviter nos symptômes à court terme, mais aussi et surtout à long terme, sans aucun effets secondaires.

Qui a inventé le mode alimentaire pauvre en FODMAP ?

Ce mode alimentaire a été inventé et optimisé par deux chercheurs australiens. Il s’agit de Peter Gibson et Sue Shepherd, qui font partis de la Monash University de Melbourne. La première publication concernant ce mode alimentaire a été publié en 2005 dans la revue médicale « The Lancet ».

Depuis cette date, de nombreuses informations et données scientifiques ont étés collectés et accumulées, pour permettre d’optimiser la mise en application de ce mode alimentaire afin de parfaire les résultats obtenus par son application, pour notre bien-être afin de mieux vivre avec notre pathologie sans appréhender en permanence le déclenchement d’une crise.

Quel est le principe d'action de ce mode alimentaire ?

Le processus simplifié de déclenchement d’une crise.

Les aliments auquel nous somme réactif stimulent notre système digestif et peuvent déclencher nos symptômes. Souvent ces substances favorisent une augmentation de la quantité de liquide qui pénètre dans nos intestins. Ce qui permet aux bactéries de notre flore intestinale de fermenter ces liquides et de générer des gaz qui vont provoquer des flatulences. Ces phénomènes vont provoquer un gonflement de nos intestins, ce qui va souvent déclencher des crampes abdominales.

Les responsables sont des glucides à chaîne courte.

Nos symptômes sont essentiellement stimulés par un groupe de glucide à chaîne courte, qui est très fermentescible et de plus est faiblement absorbé par notre système digestif. Plus simplement, ce sont des sucres qui ne sont pas digéré et servent à nourrir des bactéries de notre flore intestinale présente dans nos intestins. Ce sont ces différents types de sucres que l’on nomme les FODMAP.

Que signifie l’acronyme FODMAPs ?

La signification de cet acronyme anglais est :

« Fermentable by colonic bacteria Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides And polyols. »

N’étant pas un parfait anglophone, je vous propose ci-dessous, la traduction de ces termes en français :

« Oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols fermentescibles par la flore intestinale »

Malheureusement ces mots techniques, ne semblent pas réellement beaucoup plus compréhensibles, pour la majorité d’entre nous. Je vais donc vous donner une définition simple pour chacun de ce termes.

Les oligosaccharides.

Il s’agit de chaînes de sucres telles que des fructanes et des galacto-oligosaccharides (GOS), qui sont surtout présents dans de nombreux légumes, des légumineuses et des céréales.

Les disaccharides.

Cette fois, il s’agit d’une chaîne courte comprenant deux sucres. Elle se nomme lactose et est composée de galactose et de glucose. On la trouve souvent dans le lait et les produits laitiers.

Les monosaccharides.

Cette chaîne ne comprend qu’un seul sucre. Il se nomme le fructose et est essentiellement présent dans certains fruits, ainsi que des agents sucrants.

Les polyols.

A présent, il s’agit de différents sucres-alcool, qui se nomment : le sorbitol, le mannitol, le maltitol, le xylitol, le poly-dextrose et l’isomalt. Ces différents sucres-alcool sont souvent présents dans de nombreuses confiseries à base de sucre.

Les fermentescibles.

Enfin, nous terminons avec les fermentescibles, qui comme leur nom l’indique sont des aliments qui vont provoquer d’importantes fermentations dans notre intestin. Il s’agit essentiellement de glucides qui n’ont pas été complètement digérés dans l’intestin grêle.

De manière claire et concise !

En deux mots, que sont ces FODMAPs ?

Les FODMAP sont essentiellement un groupe de glucides à chaîne courte, fermentescibles et faiblement absorbés par nos intestins. Peu digestes pour l’humain, ils arrivent presque intacts jusqu’à un endroit de l’intestin où ils servent de nourriture aux bactéries locales. En d’autres termes, ce sont des sucres qui ne sont presque pas digérés et qui nourrissent certaines bactéries présentes dans nos intestins. Ces sucres sont désignés sous l’acronyme FODMAP.

Une définition simple pour oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols.

Si vous avez des difficultés pour retenir la définition de tous ces mots, sachez simplement que « saccharides » signifie sucres.

Ensuite pour les différencier, sachez que :

  • Les monosaccharides contiennent une sorte de sucre.
  • Les disaccharides contiennent deux sortes de sucre.
  • Les oligosaccharides en contiennent moins de dix.
  • Les polyols sont des sucres-alcools, c’est à dire des sucres associés à des molécules d’alcool.

Présenté ainsi, cela parait déjà plus facile à retenir et à comprendre.

3/ Que font les FODMAP dans vos intestins ?

Je vais répondre à cette question en deux temps. Dans un premier temps, je vous expose ce qu’il advient des FODMAP dans notre intestin, puis dans un  second temps, je vous présente les conséquences pour notre organisme et notre santé.

Découvrons donc tous de suite ce qu’il advient des FODMAP dans nos intestins.

Qu'advient-il des FODMAP dans nos intestins ?

Ils sont difficilement absorbés par notre intestin grêle.

Cela signifie que la plupart des molécules constituant les FODMAP quittent l’estomac, puis pénètrent dans l’intestin grêle.  Dans l’intestin grêle, ils ne sont pas absorbés, car ces molécules sont trop difficiles à fragmenter, ou que cela prendrait trop de temps à notre organisme.

Il s’agit notamment :

  • Du lactose face auquel nous ne sommes pas tous égaux. Pour certains l’absorption des disaccharides est un processus assez long, mais pour d’autre il est encore plus long et de ce fait il ne se réalise pratiquement pas. Cela vient du fait que nous sommes nombreux à ne plus fabriquer suffisamment d’enzymes capable de dégrader le lactose.
  • Du fructose présent en excès par rapport au glucose dans certains aliments, ce qui les rends très peu digestes et limite fortement la capacité d’assimilation de nos intestins. Il s’agit de la famille des monosaccharides.
  • Des polyols qui ne sont pas absorbés dans l’estomac et franchissent généralement directement la paroi de l’intestin grêle. Mais, là également nous ne sommes pas tous égaux et chez certaines personnes, ils ont tendance à stagner dans l’intestin grêle pour déclencher des symptômes.
  • Des fructanes et des galacto-oligosaccharides, qui sont très peu digestibles par l’homme et sont souvent pas, ou mal absorbés.

Ils créent un appel d’eau dans notre intestin.

Les FODMAP sont de petites molécules concentrées qui sont mal ou pas absorbés par l’organisme. Si on en absorbe en grande quantité notre organisme voudra les « diluer » en faisant entrer de l’eau dans le système gastro-intestinal. Cet excès de liquide va favoriser les diarrhées et stimuler les contractions musculaires de nos intestins.

Ils nourrissent certaines bactéries dans notre gros intestin.

Ces FODMAP, tout comme les fibres vont nourrir des milliards de bactéries présentes dans notre intestin. Lors de cette digestion, ils vont produire des gaz , c’est-à-dire de l’hydrogène, du dioxyde de carbone ou méthane, dont certains sont bénéfiques mais d’autres non. Etant donné que les FODMAP sont des molécules à chaînes courtes, elles vont fermenter très rapidement, alors que les fibres qui ont des molécules à chaîne longues, vont prendre beaucoup plus de temps pour fermenter.

L’effet cumulatif des FODMAP.

Bien souvent, nous consommons simultanément plusieurs types de FODMAP lors d’un même repas. De ce fait, il convient de prendre en compte l’aspect cumulatif de toutes ces molécules dans notre intestin. Il faut donc considérer tous les FODMAP présent dans l’ensemble des aliments que nous allons consommer. Car les effets de distension intestinal généré par chacun, vont s’additionner au cours de notre repas.

Par exemple, lors d’un repas une personne qui digère difficilement le lactose et absorbe mal le fructose, va ingérer des aliments contenant du lactose, des fructanes, des polyols, des Galacto-Oligosaccharides et du fructose. Lors de son repas les effets de tous ces FODMAP vont s’additionner et cette personne aura un effet sur ses intestins qui sera 1 + 1 + 1 + 1 + 1 = 5 fois plus grands que si elle n’avait consommé qu’un des aliments contenant l’un ou l’autre de ces FODMAP.

C’est pourquoi, si vous décidez de modifier votre alimentation, vous devez impérativement tenir compte de tous les FODMAP présents dans tous les aliments que vous allez consommer lors de votre repas.

Quels effets sur notre santé ?

Je vais vous présenter les effets de la consommation de FODMAP qui ont étés constatés lors de différentes études.

La fermentation des FODMAP.

C’est facile à voir, ou plutôt à sentir ou à entendre, je vous l’accorde, de plus ce n’est pas très ragoûtant !

Pour procéder de manière un plus scientifique, Il suffit de prélever des selles, de les mélanger pour obtenir une espèce de boue homogène et d’y ajouter n’importe quel FODMAP. Sans attendre les bactéries intestinales présentent vont se mettre à l’œuvre pour débuter le processus de la fermentation. Au fur et à mesure que les FODMAP disparaissent, des gaz et des acides sont produits.

Certains personnes n’absorbent pas les FODMAP.

Plusieurs études ont été menés chez des personnes ayant subi une iléostomie, c’est-à-dire une ablation du gros intestin et la pose d’une poche, ou d’un anus artificiel, dans laquelle les matières en provenance de l’intestin grêle sont directement évacuées. Lors de ces études, il a été constaté que chez un certain nombre de ces personnes, pratiquement tous les FODMAP présents dans leurs aliments se retrouvent dans leur poche. De ce fait, il a été possible de conclure que certains n’absorbent pas les FODMAPs.

La diarrhée et les FODMAPs.

Une autre étude a été réalisé par l’université Monash pour démontrer que les FODMAP peuvent gérer des diarrhées. Pour cela, ils ont sélectionné des personnes ayant subies une iléostomie (une ablation du gros intestin et la pose d’une poche), qui n’absorbent pas les FODMAP.

Ensuite, ils leurs ont fait consommer des aliments riches en FODMAP, puis pauvre en FODMAP et vice-versa pour constater l’état de leurs selles. Les constats ont démontré que lors des repas contenants beaucoup de FODMAP, les matières récoltées dans la poche sont plus liquides que lors des repas avec une teneur pauvre en FODMAP.

On peut donc conclure qu’une forte consommation de FODMAP augmente la quantité de liquide présent dans les intestins. De ce fait, le risque de déclencher une diarrhée est plus important chez ces personnes.

La fermentation et les FODMAPs.

Une autre étude détermine l’influence des FODMAP sur la fermentation de nos aliments et la production de gaz. Pour déterminer ces quantités ils ont mesuré la quantité d’hydrogène présente dans l’air expiré par les personnes ayant participé à cette étude.

Tous ont consommés des aliments contenant la même teneur en fibres et en féculents. Mais certains ont consommés des aliments riches et les autres des aliments pauvres en FODMAP.

L’hydrogène contenu dans l’air expiré provient des gaz produits par les bactéries intestinales. Or seule la fermentation de glucides par les bactéries intestinales permet de produire de l’hydrogène dans notre organisme. Ils ont donc mesuré le taux d’hydrogène dans l’air expiré par des volontaires en bonne santé mais aussi par des personnes souffrant de Maladie Inflammatoire Chronique des Intestins et du Syndrome de l’Intestin Irritable.

Dans les deux cas, le taux d’hydrogène était plus élevé pour les personnes ayant consommé des aliments riches en FODMAP, que pour les sujets ayant consommé des aliments pauvres en FODMAP.

4/ Etude des effets de l'application du mode alimentaire pauvre en FODMAP.

Une expérimentation a été réalisée avec des personnes souffrants de Maladie Inflammatoire Chronique des Intestins et du Syndrome de l’Intestin Irritable pour vérifier les effets du mode alimentaire pauvre en FODMAP. Dans ce but, ils ont sélectionné des sujets touchés par ces anomalies fonctionnelles et leur ont expliqué comment suivre le mode alimentaire pauvre en FODMAP.

À la suite de cette expérimentation, quatre personnes sur cinq, n’ont eu aucune difficulté à suivre ce mode alimentaire sur plusieurs mois, voire plusieurs années. 😉

Trois personnes sur quatre ont reconnu avoir été soulagées. Car ils ont eu moins de douleurs, moins de ballonnements et un meilleur transit qu’avant l’application de ce mode alimentaire. 🙂

Les résultats obtenus sont nettement supérieurs à ceux observés après un traitement médicamenteux ou thérapeutique. Mais ce n’était qu’un début, car il convenait à présent de démontrer que les améliorations étaient bien réelles et ne pouvaient pas être assimilées à un effet placebo.

Une nouvelle étude pour officialiser les résultats obtenus.

Cette première étape franchie, ils ont voulu démonter plus concrètement et officiellement les résultats obtenus lors de l’application du mode alimentaire pauvre en FODMAP.  Afin de valider officiellement si les personnes comprenaient le pourquoi et le comment de ce mode alimentaire. S’il était à la portée de tous et s’il soulageait véritablement les symptômes des Maladies Inflammatoires Chroniques des Intestins et du Syndrome de l’Intestin Irritable.

Une étude en double aveugle a été réalisée.

Les chercheurs de l’université Monash ont donc demandé à vingt-cinq personnes qui avaient noté une amélioration de leur état de participer à une nouvelle étude randomisée, en double aveugle, et contrôlée. Concrètement, ces vingt-cinq personnes allaient ou non consommer des aliments contenant des FODMAP. Comme elles, les chercheurs ignoraient ce qu’elles consommaient.

Pendant vingt-deux semaines, ces personnes n’ont consommé que des aliments sans FODMAP.

Puis, pendant deux semaines, elles ont consommé avec leur repas une boisson ne contenant que des fructanes.

Ensuite, pendant deux autres semaines, une boisson ne contenant que du fructose.

Puis, pendant deux semaines encore, une boisson contenant des fructanes et du fructose.

Et enfin, pendant les deux dernières semaines, une boisson ne contenant que du glucose (la boisson placebo).

La majorité des individus, absorbent le glucose sans aucun problème. Les quatre boissons ont exactement le même goût et une fois encore, tout comme les sujets testés, les chercheurs de l’université Monash ignoraient quelle boisson leur était proposée. Chaque jour, chaque personne devait scrupuleusement noter l’intensité des symptômes qu’elle ressentait.

Les résultats obtenus.

Ils sécurisent tout les résultats à la fin de l’étude pour éviter qu’ils puissent être modifiés. C’est alors qu’ils ont découvert quelle boisson avait été administrée à telle ou telle personne.

L’analyse des résultats a montré que, lorsque les sujets testés consommaient des boissons contenant des FODMAP, les symptômes étaient plus forts que lorsqu’ils ne buvaient que des boissons à base de glucose.

Les effets étaient similaires, qu’ils boivent des boissons avec des fructanes seuls ou du fructose seul. Cela prouve à ceux qui en doutaient encore que le fructose n’est pas le seul responsable des symptômes.

Autre constatation : les effets du fructose et des fructanes s’additionnent (autrement dit, les symptômes empiraient lorsque les sujets consommaient une boisson contenant du fructose et des fructanes).

Publication des résultats.

Les chercheurs de l’université Monash publient les résultats dans une revue médicale scientifiques internationale. Grace à cela les effets délétères des FODMAP sont aujourd’hui connus et reconnus.

Ces études ont démontré que le mode alimentaire pauvre en FODMAP a des effets positifs chez la majorité des personnes touchées par le Syndrome de l’Intestin Irritable, mais aussi chez les personnes atteints d’une Maladie Inflammatoire Chronique des Intestins telles que la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse.

Poursuite des recherches pour déterminer les aliments contenant des FODMAP.

Après toutes ces études et la publication des résultats dans des revues médicales.  Les chercheurs de l’univeristé Monash poursuivent leurs recherches afin de définir la teneur en FODMAP des aliments les plus consommés, afin de pouvoir élaborer une nouvelle version du mode alimentaire pauvre FODMAP.

Ce travail de longue haleine est toujours en cours. Au fur et à mesure qu’il progresse, ils mettent en ligne les résultats de toutes ces recherches.

Vous pouvez consulter librement ces mises à jour sur le site de l’université en sélectionnant le bouton ci-dessous :

5/ Que manger dans le cadre du mode alimentaire pauvre en FODMAP ?

Les quantités indiquées ci-dessous correspondent à l’apport maximum tolérable sans risque de réaction. L’absence de parenthèses indique qu’il n’y a pas de limite maximale, excepté pour les fruits (1 portion par repas).

Les fruits.

Avocat (¼), banane, myrtilles, caramboIe, cerises (3), durian, pamplemousse, raisin, melon d’Espagne. Kiwi, citron, citron vert, longanes (10), litchis (5), mandarine, orange, fruit de la passion, papaye, grenade (1/2), framboises, melon Cantaloup, fraises, tangerine, tomate.

Les légumes.

Luzerne, pousses de bambou, pousses de soja, betterave rouge (4 rondelles), Bok choy (choux de chine), brocoli (50 gr), choux de Bruxelles (50 gr), poivron, carotte, céleri (1 branche), chayotte également appelée cristophine aux Antilles et en Guyane, choy sum (épinard chinois), maïs doux (1/2 épi), concombre, aubergine, fenouil (50 gr), haricots verts, salade (laitue, iceberg), courge, olives, panais, petits pois (40 gr), pomme de terre, citrouille, blettes, épinards, oignons vert (uniquement la partie blanche), courges, rutabaga, patate douce (40 gr), taro, tomate, navet, igname.

Les produits laitiers.

Lait sans lactose, lait de riz, fromages à pâte dure, brie, camembert, yaourts sans lactose, glaces, sorbets, beurre, margarine.

Les céréales et produits à base de céréales ou de féculents.

Pain, céréales pour le petit-déjeuner sans gluten, arrow-root, sarrasin, maïs, millet, avoine polenta, pomme de terre, quinoa, riz, sorgho.

Les édulcorants.

Sucre (saccharose), glucose, stevia et tout autre édulcorant artificiel dont le nom ne se termine pas en « ol » (aspartame).

Les autres aliments.

Huile infusée à l’ail (substitut de l’ail ou de l’oignon) ; herbes aromatiques et épices fraîches ou déshydratées, ciboulette, gingembre, sirop d’érable ou sirop de sucre ambré (substitut du miel).

6/ Peut-on appliquer ce mode alimentaire seul ?

Faire appel à un naturopathe, un diététicien ou un nutritionniste.

Vous avez des doutes, des appréhensions avant de vous lancer ?

Si vous n’êtes pas sûr de vous, ne commencez pas à appliquer le mode alimentaire pauvre en FODMAP à l’aveuglette. Il est préférable de consulter préalablement un professionnel de la santé. Cela peut être un naturopathe, un diététicien ou un nutritionniste ayant une parfaite connaissance des Maladies Inflammatoires Chronique de l’Intestin ou du Syndrome de l’Intestin Irritable. Il saura identifier les aliments susceptibles de déclencher des symptômes. De plus, il veillera à ce que vous ne souffriez d’aucune carence nutritionnelle. Informez-le, dès la première consultation, de votre intention de suivre ce mode alimentaire.

Vous êtes sûr de vous et êtes bien renseigné ?

Si vous êtes sûr de vous et pensez être bien renseigné sur la nutrition et la composition de repas équilibrés. Il est possible d’essayer d’appliquer le mode alimentaire pauvre en FODMAP seul. Mais ont obtiens généralement de meilleurs résultats quand on le met en place avec l’assistance d’un professionnel de la nutrition. Comme par exemple un naturopathe, un diététicien ou un nutritionniste qui connait la démarche de ce mode alimentaire spécifique.

En effet, même si mes nombreuses publications vous seront très utile pour le mettre en pratique. Je vous recommande de consulter un professionnel de la nutrition, pour vous conseiller et vous rassurer en cas de doute. Cette assistance sera d’autant plus utile, si vous avez d’autres problèmes de santé liées ou non avec vos problèmes intestinaux.

Il analysera vos habitudes alimentaires actuelles. Puis, il pourra mettre en évidence les principaux aliments qui peuvent être responsables de vos problèmes. Et vous suggérer des substituts appropriés. Il pourra aussi s’assurer que vous n’avez pas de carences lors de votre adaptation du mode alimentaire pauvre en FODMAP. Et répondra à toutes vos questions sur cette approche.

A défaut, ou en complément, je vous propose mes accompagnements « Manger avec Crohn » qui vont vous aider à aller mieux en appliquant notamment parmi de nombreuses autres recommandations et conseils, le protocole pauvre en FODMAP qui vous permettra d’appliquer au mieux le mode alimentaire pauvre en FODMAP en limitant les risques de carences alimentaires.

Référence bibliographique :

« Plus jamais mal au ventre avec le régime FODMAPs » du Docteur Pierre Nys.

A très bien les mangeurs sereins, 

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